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Le marché immobilier en baisse à Grenoble

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Troisième ville de province la plus chère de France en 2004 sur le plan de la valeur des biens, Grenoble se classe désormais à la seizième place en 2018, selon l’étude annuelle de la Chambre des Notaires. La capitale des Alpes a ainsi vu son attractivité considérablement diminuer, à l’inverse de son dynamisme économique. Les loyers y ont par ailleurs baissé l’année passée.

Des loyers en baisse à Grenoble

En France, la baisse des loyers est une tendance à l’échelle nationale. Toutefois, elle est plus marquée dans certaines régions que d’autres. A Grenoble, en particulier, les loyers ont diminué de 2 % en 2017, après avoir déjà stagné depuis 2013 (0,2 %).

La ville, qui avait demandé à pouvoir mettre en place un encadrement des loyers (comme à Paris et à Lille), finalement non appliqué, affiche ainsi un loyer mensuel moyen au mètre carré de 10,8 €, avec de fortes disparités selon les quartiers. Comme le note l’agence immobilière AGDA, le prix à la location peut ainsi évoluer de 8,1 à 13 € en moyenne par mètre carré selon l’endroit.

Cette baisse des loyers s’explique notamment par une offre de logements plus abondante sur le marché.

Des prix de l’immobilier à la vente qui ont également chuté

Outre les loyers, les prix à la vente ont aussi considérablement diminué ces dernières années à Grenoble. Sur 10 ans, le site MeilleursAgents.com note ainsi une baisse de 14,1 %, avec un prix moyen au mètre carré qui s’établit à 2 186 € pour un appartement et 2 529 € pour une maison.

Là encore, on note de fortes disparités entre quartiers grenoblois, avec des prix au plus haut dans le centre historique et dans le quartier de l’Île Verte, et bien plus accessibles dans le sud de la ville (à l’image des quartiers Arlequin et Teisseire).

Plusieurs facteurs sont mis en avant pour expliquer cette baisse des prix : la volonté du maire Eric Piolle de chasser du centre-ville les voitures, mais aussi une criminalité et une délinquance qui restent présentes.

Des projets de construction ont également été annulés ces derniers temps. De fait, des personnes ayant acheté leur logement il y a quelques années et le revendant aujourd’hui réalisent une moins-value sur leur transaction immobilière.

Des villes périphériques attractives

Toutefois, si le marché de l’immobilier est en baisse à Grenoble, plusieurs villes de l’agglomération grenobloise restent très attractives et ont, à l’inverse, vu leurs prix augmenter.

Elles affichent ainsi des prix au mètre carré à la vente supérieurs à ceux de Grenoble. C’est notamment le cas de villes telles que La Tronche, Seyssins, Eybens, Sassenage ou encore Saint-Egrève – cette dernière étant desservie par le tram.

Au salon de l’immobilier de Grenoble, qui s’est tenu mi-mars à Alpexpo, les professionnels du secteur gardaient toutefois le sourire, avec des ventes ayant atteint des records l’année dernière.

En Isère, en 2017, les transactions immobilières ont en effet progressé de 10 à 15 %. De quoi mieux faire passer la baisse actuelle du nombre de mandats.