Selon vous, quel le point commun entre San Diego, Eindhoven, San Francisco, Malmo et Grenoble ? Et bien ces 5 villes sont tout simplement les plus innovantes du monde ! Pour preuve, si l’Isère est le 1er département de France en nombre de dépôts de brevet par habitant, c’est uniquement grâce à ce que l’on appelle le modèle grenoblois.
Boostée par cette dynamique reconnue à l’international depuis de nombreuses décennies, la ville alpine est loin de se reposer sur ses lauriers et continuer d’imposer son inventivité à tous les niveaux.
Grenoble : Silicon Valley européenne
Nichée dans une vallée aux dimensions contraintes, la capitale iséroise a su transformer ce désavantage factuel en atout opérationnel. En jouant sur cette proximité géographique, Grenoble rapproche les universitaires des industriels, les chercheurs des ingénieurs créant ainsi une synergie hyper-efficiente et unique dans une aire de seulement 17 kilomètres, bordée par les Alpes.
A la croisée de la formation supérieure, de la recherche et de l’industrie s’impose donc ce modèle grenoblois qui promeut l’interdisciplinarité jusqu’au plan national. Depuis 2005 en effet, sous l’impulsion du gouvernement, des pôles de compétitivité, s’inspirant du campus Minatec et de l’actuel GIANT (Grenoble Innovation Advanced New), rapprochent sur un territoire donné tous les acteurs de la formation, de la recherche et de la production industrielle, grands groupes ou PME.
Cette démarche transverse à l’origine de l’esprit d’innovation de la ville a été initiée dès 1952 par Jean Kuntzmann, le célèbre mathématicien grenoblois qui a eu l’heureuse inspiration de croiser les maths avec la physique participant ainsi à la naissance de l’informatique. La même démarche se poursuit aujourd’hui dans tous les domaines et secteurs de l’agglomération, aussi bien en ce qui concerne ses centres de recherches, ses infrastructures que la vie quotidienne des grenoblois.
De la canalisation intelligente au ticket SMS
Fruit étonnant d’un de ces partenariats qui bouillonnent dans la vallée alpine, à quelques encablures des frontières suisse et italienne, voici Elliot, la canalisation intelligente. Ce produit constitue une rupture technologique majeure en matière d’entretien et de sécurisation des réseaux de canalisations urbains. Cette canalisation plastique est en effet capable d’être détectée grâce à un système de radio-identification (RFID) intégré qui lui permet de communiquer avec les intervenants en surface en donnant sa position exacte, la nature des produits transportés et même sa date de fabrication.
C’est aussi à Grenoble, ville reconnue pour sa spécialité gantière au 19e siècle que sont nés, en 2012, les gants compatibles avec l’usage des écrans tactiles. Le renouvellement de cette tradition locale grâce à l’apport des technologies numériques prouve encore une fois que c’est le croisement des savoirs et des savoir-faire, par delà les spécialités et les époques, qui a permis au modèle grenoblois de s’imposer et de perdurer.
Cet esprit d’innovation se retrouve aussi dans les secteurs de la vie quotidienne, bénéficiant ainsi au plus grand nombre. La municipalité grenobloise a ainsi lancé il y a peu un système de paiement des tickets de bus par SMS.
La méthode est simplissime aussi bien pour les usagers des transports en commun que pour les professionnels. Il suffit d’envoyer un SMS au numéro dédié pour recevoir en retour le titre de transport directement sur le téléphone. Le montant du ticket est par la suite imputé à la facture mobile de l’utilisateur, afin de faciliter également son paiement.
En s’associant à des entreprises comme Spot Hit (dont le co-gérant Pierre Poignot, originaire de la ville de Grenoble) spécialisée dans l’envoi de SMS professionnels de masse, Grenoble trouverait une nouvelle voie d’amélioration pour démontrer encore combien son ADN est inventif et digital !
De plus en plus de municipalités font en effet appel aux campagnes SMS pour communiquer avec leurs administrés. Instantanée, ciblée et très efficace pour un coût réduit, cette nouvelle communication institutionnelle permet de répondre aux attentes des citoyens, tant au niveau des informations relevant des problématiques sécuritaires que d’ordre administratif ou culturels. Une nouvelle piste pour l’ultra-moderne Grenoble ?